Ma fille folie di Savina Dolores Massa per le ‘Les éditions de l’Ogre’

libro  Ma fille folie di Savina Dolores Massa su l'EstroversoSavina Dolores Massa approda in Francia con il suo straordinario Mia figlia follia (Il Maestrale); Ma Fille folie uscirà il 5 marzo 2015 con Les éditions de l’Ogre (nuovo marchio dotato d’una linea editoriale coraggiosamente forte, orientata sulla letteratura dell’irrealtà), traduzione di Laurent Lombard. Proponiamo di seguito: l’esilarante ‘commento’ inedito di Savina Dolores Massa, un estratto dal libro Ma fille folie (proposto in anteprima dalla casa editrice francese, cliccando il link si potrà leggerlo interamente) e la ‘lettura’ di Grazia Calanna, pubblicata su l’EstroVerso  n. 2 / 2011.

 

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Nel settembre del 2010 il romanzo Mia figlia follia (ed. Il Maestrale) fu nelle librerie italiane. Credo in qualche modo d’averlo scritto io. Credo nel principio dello stesso 2010. Le date e i numeri in genere mi procurano ansia, come pure i personaggi che nascono sui miei fogli. Di sicuro ricordo come ebbe inizio questa storia: dal titolo. Era una mattina d’inverno ed ero intenta a dedicare dieci minuti della mia giornata ad autocommiserarmi per non aver figliato. Forse ho esagerato sui dieci minuti. E comunque in quel non quantificabile o definibile esattamente attimo, l’uccellino del mio cucù si mise a ululare alla ricerca di attenzione da parte della sottoscritta. La concessi ululando quanto il volatile, Stai zitto!

Ma mi recai al Pc. Certi giorni le dita camminano sole, eccetto i pollici e i mignoli: dita notoriamente oziose e con pochi ruoli nella vita di ciascuno di noi. Il pollice può essere utile per schiacciare una puntina su un legno, il mignolo per levarsi il cerume dalle orecchie. Entrambe le occupazioni non rientrano tra le mie abitudini. Osservandomi le mani, adesso, noto che queste quattro dita sono assai atrofizzate. Occorrerà rimediare: potrebbero essere colpite da artrite grave, nel futuro. E insomma, quel preciso giorno, giunse come una imperiosa folata di vento con puzza di escrementi personali una certa Maddalenina. Decise da sola chi e come essere, chi incontrare nel luogo in cui si era collocata, di innamorarsi tra le infedeltà più assolute ma sincere. Una matta? No, una pura. Ha faticato molto nell’aggirarsi in un mondo di posture composte, ma si è salvata la libertà, in ogni passo. La rimproveravo spesso quando sentivo le mie dita, sei, prive di comando. Ho sempre perso. La potenza di una creatura di carta sa essere incomprensibile a molti, perché occorre coraggio per accettare la vita altrui che ti sa porre in secondo piano. Maddalenina ed io ci siamo azzuffate spesso. Ha vinto e se n’è infischiata quando qualcuno ha osato censurarle malamente le “differenze”. Ha vinto quando è stata molto amata. Amata perché. Perché è il disastro umano che spesso noi neghiamo alle nostre esistenze comode. Ora lei se ne andrà in Francia. La mia sola raccomandazione è stata, Làvati!

È ovvio che non mi darà ascolto: problema dei francesi. Spero abbiano l’accortezza di accendere incensi, o molti Ceri profumati: lei li adora, e solo leggendo questa storia dell’assurdo capirete come mai. Con Maddalenina e tutti gli altri suoi compagni di avventure si piange e si ride ma, e in questo è stata eccelsa, si pensa.

(Savina Dolores Massa)

 

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 savina dolores massa su l'estroverso

 

Extrait

En janvier, au début du cinquantième anniversaire de sa vie, Maddalenina jugea qu’était venu le temps de faire son premier enfant.

Elle consacra toute une nuit, plus trois heures après une aube pas particulièrement flambante, à réfléchir sur qui devrait être appelé à la féconder. À sept heures du matin, elle n’avait toujours pas choisi, mais elle eut une illumination quand les aiguilles de son horloge à coucou se placèrent toutes deux sur le chiffre neuf, qui lui avait toujours plu.

Quand sonna moins le quart, la petite porte éjecta l’oiseau empaillé qui brailla trois noms puis, vu qu’il avait fait du rab, se reposa jusqu’à la demie, escamotant l’heure.

C’est toujours beau chez toi, dit Maddalenina en visite matinale sur le seuil de la cour de Maria Carta, la guérisseuse. «Qu’est-ce qu’elle veut» , pensa la femme sans l’inviter à entrer.

Je faisais un tour dans le coin et je me suis dit, Ce serait bien, à cette heure-ci, de faire un petit raisonnement avec Maria Carta.

«Elle n’est pas capable de raisonner.

J’écouterai ce que toi tu penses, si tu veux pas parler.

«Les pensées, ça ne peut pas s’entendre.»

Tu restes là dans ta cour à regarder ton prunier tout sec.

Tu restes toujours là à regarder ce prunier tout sec.

«Il n’est pas sec.» Je reviens demain.

«Il n’est pas sec.»

Maddalenina se réveilla d’une humeur divine, compta ses dents avec sa langue et constata avec un soupir qu’elle n’en avait perdu aucune cette dernière nuit encore. Elle s’assit à table pour le petit déjeuner et se prépara à tomber amoureuse. Elle saupoudra de sucre deux tranches de pain, pour commencer à apprendre à faire la gueuse juste ce qu’il faut, caractéristique relevée chez toutes les femmes qui avaient réussi à amener un homme dans leur lit. Elle comprit avoir tout à apprendre en la matière et elle ne disposait pas de beaucoup de temps. Elle était dans sa dernière année utile pour se reproduire, ensuite son sang fertile allait pourrir, comme c’était arrivé à sa mère, qui, cinquante années exactement après sa naissance, recueillit dans un sachet de lin ce qu’elle devina être sa dernière coagulation rabougrie, et l’enterra sous un quelconque figuier sauvage ; cracha sur la terre et, à Maddalenina qui était là, dit, Ne viens jamais prier là-dessus.

Ni sous le figuier, ni sur la dalle d’occasion qui recouvrit sa mère dix ans plus tard, plus quelques secondes dans lesquelles elle n’eut guère de peine pour dire adieu à la vie, Maddalenina ne perdit pas de temps à chercher une douleur qui n’existait pas. À quarante-deux ans, seule au monde, elle ne s’étonna pas d’être une orpheline heureuse, et, en ce monde, ne feignit pas trop de tristesse. Le premier avantage qu’elle apprécia passionnément en vivant seule fut de pouvoir laisser la merde accrochée à son cul sans provoquer l’inspection du nez froncé de son ennuyeuse génitrice. Maddalenina aimait ses selles depuis le jour où, dans une conversation déjà en cours entre deux fenêtres, elle entendit que sa voisine du même âge, Amalia Coghe – enfant sans malformation aucune –, avait la nuit d’avant chié une bague que l’on croyait perdue à jamais. Chaque jour, après sa régulière séance aux cabinets, Maddalenina, pleine d’espoir, fouillait de ses doigts son fruit fumant, y trouvant seulement au printemps des noyaux de cerise, et en hiver des solitudes de journées constipées. Mais, espérant que quelque bague fleurisse dans le fumier entre ses fesses, elle veilla à laisser fertile, pour elle, le terrain. Elle mourrait sans bague au cul ni au doigt, Maddalenina, mais faute de le savoir, elle chia toujours dans une délectable espérance.

Contrairement au bas de son dos, elle portait une attention particulière à sa bouche. La grotte du bruit ou du silence, comme elle la définit un jour où elle n’avait rien de mieux à penser. À l’âge des dents de lait, elle s’examinait dans le miroir avec déjà un excès de mélancolie. Chaque fois qu’elle en perdait une, elle ne la mettait pas sous son oreiller pour y trouver le sou de la petite souris comme le faisaient beaucoup d’enfants. Par vengeance, elle la fracassait avec un caillou, car elle haïssait les abandons et le vide qu’elle se trouvait dans la bouche. Aux nouvelles qui poussaient, elle disait, Je vous chanterai les paroles que je connais, gardez-les bien pour vous toutes seules, ou bien je vous tue. Elle récompensa par la suite la fidélité de ses trente-deux gardiennes avec des bains de laurier et de racines de réglisse, ou, parcimonieusement, avec le sang d’une viande à peine cuite, avec des caresses généreuses, avec de minuscules palourdes d’estuaire à la saveur concentrée d’un début ou d’une fin de mer (pour dire la chose poétiquement).

Le sucre et le pain, qui avaient existé encore quelques instants auparavant sur la table, disparurent. Ce pain et ce sucre qui ont fini dans mon ventre sont défunts, dit à haute voix Maddalenina, émue par leur destin et par son inspiration qui lui avait semblé aiguisée. Elle regarda vers l’horloge murale, l’oiseau venait juste de chanter dix heures de mi-janvier. Elle prit son parapluie et sortit.

 

 (http://www.editionsdelogre.fr/books/view/7)

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Lealtà, delizia, modestia, sgravio d’ansietà, saggezza e, inequivocabilmente, il dono della vita. Elogi scelti, converrebbe anche Erasmo, per tratteggiare le peculiarità di un singolare personaggio, Maddalenina, nel quale c’imbattiamo scoprendola – d’inesplicabile tenerezza – intenta a predisporsi “all’innamoramento” o, meglio, alla conquista di un uomo (o poco più) magari mettendo un po’ di “profumo di violetta dietro le orecchie”. E, poi, fortuna che, come pensa l’amica silenziosa (dal pensiero chiassoso), Maria Carta (“la tana”), una pianta “è secca per chi non sa vederla oltre la corteccia”. Disarmante “nel ripasso della sua  vita”, attenta persino alla sofferenza delle cose alle quali – con aliena mitezza – riconosce un’anima. Così al proprio diletto cero (votivo) al quale narra “storie della neve” auspicando, per l’indomani, minor sofferenza (dovendolo bruciare); alle bambole, più volentieri nuove così da poterne individuare l’età, perché – garantito – quelle “vecchie” non capirebbero la figlia (di fantasia?) durante il gioco. Una storia irrinunciabile, “Mia figlia follia” di Savina Dolores Massa (Il Maestrale), che ci sbatacchia ricordandoci che il pregiudizio incatena; che non ci servono “registi invisibili”, abbiamo la ragione; che dentro la nostra casa (l’interiorità) possiamo scorgere “molte cose”; che non basta osservare nella medesima direzione per vedere similmente. E che se buttassimo “all’immondezza la scatola” (ricolma di danaro) torneremmo a “vedere le stelle”. 

(Grazia Calanna)  

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